cdt marin la meslee
Edmond Marin la Meslée, né le 5 février 1912 à Valenciennes et tué au combat le 4 février 1945 à Rustenhart, est l'as de l'aviation française le plus titré de la campagne de France avec seize victoires aériennes confirmées (et quatre autres probables) remportées entre janvier et juin 1940. Roland Dorgelès le présenta comme le « Guynemer de la guerre 1939-1945 », comme lui, héros de la chasse aérienne mort avant la victoire finale.
Breveté pilote en mars 1931 à l'école Morane de Villacoublay, il s'engagea, devançant l'appel, le 4 novembre 1931. Caporal-chef pilote le 2 avril 1932 puis sous-lieutenant de réserve le 2 septembre, il fût affecté au 2e Groupe de Chasse de Strasbourg. Il démissionna et se réengagea le 25 novembre 1932 comme sergent. Admin à l'école de l'Air le 1er ? 1937, il fût affecté à Reims le 1er décembre à la 5eme Escadre de Chasse, au groupe I/5 qu'il ne quitta plus.
Dès le début de la Seconde Guerre Mondiale, il montra son parfait sang-froid et son talent en abattant un DO 17 le 11 janvier 1940. Suivirent du 12 au 17 mai 4 Ju 1987, 1 Me 109, 3 He III et 1 DO 17.
Le 18 juin, alors qu'il comptait déjà 14 victoires dont 12 homologuées, il prit la tête de l'escadrille à la place du CNE Accart, blessé. Il remporta 5 autres victoires et termina la Campagne de France avec 20 victoires dont 16 homologuées en 101 missions de guerre.
Puis il suivit le GC I/5 à Fez et le 26 décembre 1941 il fût promu Capitaine. En 1943, il devient le Commandant en second du Groupe et en prit le commandement le 15 janvier 1944.
De retour en France, il conduisit le GC I/5 au-dessus des plaines d'Alsace. Mais le 4 février 1945, lors d'une mission, il est touché de plein fouet par la Flack, s'écrase et meurt après sa 218 eme mission de guerre.
Il fut décoré de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre avec 11 palmes.
Citation du Général Bouscat aux obsèques du Cdt Marin la Meslée :
"Chasseur d'un prestige inégalé, doué des plus belles qualités du Chef dont il était le type accompli, et faisait jaillir autour de lui, par son seul exemple, l'enthousiasme et l'ardeur, en même temps qu'il forçait l'admiration de tous.
Impatient d'ajouter encore au palmarès éblouissant de ses 20 victoires, conduisait son groupe à la délivrance de l'Alsace lorsque, le 4 février 1945, il trouva face à l'ennemi une mort glorieuse à la mesure de sa vie en tête de la formation qu'il commandait.
Pur visage de l'Aviation de Chasse dont il était l'incarnation, il restera par ses vertus et par sa gloire, une des figures les plus éclatantes de l'Armée de l'Air et un héros les plus nobles de la nation."